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Merci pour votre grande patience !!! Vous n’avez rien perdu, car vous allez avoir plein d’astuces de notre artiste du Nord !

Voici en fin la suite et fin de l’interview d’Isabelle !

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Isabelle à l’oeuvre


Quelle est l’étape que vous préférez dans la réalisation ?

La signature mon tableau. Cela veut dire qu’il est fini et que j’en suis satisfaite. Tant qu’il n’est pas signé, c’est qu’il reste peut-être quelque chose à faire. J’ai ainsi un ou deux tableaux qui attendent leur signature depuis des mois, mais quelque chose m’en empêche. Quoi ? Je ne sais pas.

L’utilisation des nouvelles technologies est-elle importante dans votre travail ?

Pas vraiment. Travaillant de façon très traditionnelle, à l’huile, je n’ai pas à utiliser les nouvelles technologies.

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La révolution numérique a-t-elle modifié votre métier ?

Pas le métier proprement dit mais la façon de le faire voir. Les réseaux sociaux sont devenus essentiels pour montrer son travail mais ils peuvent se révéler aussi un miroir aux alouettes ; on vend très peu via internet et on peut y perdre beaucoup de temps. Avoir un site est également indispensable mais il faut le faire vivre, l’alimenter et ça prend du temps.

Travaillez-vous exclusivement en intérieur ?

Oui exclusivement dans mon atelier.

Êtes-vous amené à vous déplacer, à voyager pour votre travail ?

Quand j’expose ailleurs que dans ma ville ou ma région, oui.

Y a-t-il un aspect international dans le métier en lui-même ?

Oui évidemment mais ma notoriété étant assez restreinte, mes expos à l’étranger sont rares.

Votre métier est-il collectif ou plutôt solitaire ?

Très très solitaire. J’ai fait partie à un moment d’un collectif de femmes artistes, on organisait des événements ensemble mais les individualités étaient tellement différentes qu’au bout d’un moment ça n’a plus fonctionné. La création est un acte solitaire. Mais après il faut un réseau pour se faire connaître et c’est ça le plus difficile. Ceci dit, entre artistes, dans une même région, on se connait, on va aux expos des uns et des autres et il nous arrive d’organiser des expos à plusieurs, en fonction des opportunités. Je participe aussi à un forum d’artistes professionnels sur internet, Défendart, qui est extrêmement précieux pour tous les conseils qu’on y trouve, les bonnes adresses, les avertissements d’arnaques (on n’imagine pas le nombre d’aigrefins dans la profession !). Mais pour y participer il faut être inscrit à la Maison des Artistes.

Est-il nécessaire de se faire connaître ? Si oui, pourquoi ?

Et quelles sont les actions que vous faites en ce sens ?

Bien sûr qu’il faut se faire connaître ! Mais on est tellement nombreux à peindre que c’est très difficile de sortir du lot. Ceci dit la région Nord organise chaque année un week end portes ouvertes des ateliers d’artistes auquel je participe ; cela permet d’élargir son public car cet événement est très bien relayé par la presse. Je fais aussi paraitre de temps en temps un article dans le journal de ma ville quand j’ai une exposition. Et je suis inscrite sur un site d’artistes du Nord, Art en Nord, qui est très bien référencé. Et j’ai la chance de travailler avec une galerie qui apprécie mon travail et m’expose régulièrement, la galerie de la Croix Blanche à Bondues ; son galeriste Christophe Lava est un passionné qui aime vraiment les artistes et qui ne fait pas ce métier uniquement pour faire du profit. Il donne sa chance aux peintres qu’il apprécie et fait le maximum pour les faire connaître. Et c’est assez rare dans le métier pour être souligné !

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Quels sont vos horaires de travail ?
(leurs spécificités : régulier, irrégulier, travail de nuit…)

Je n’ai pas d’horaires particuliers. Mais jamais la nuit ! J’essaie d’être régulière et de travailler tous les jours mais parfois les temps de séchage des toiles ne me le permettent pas.

Quels sont vos projets futurs à l’intérieur de votre métier ?

Vos envies ?

Projets : continuer à peindre. Envies : exposer dans toute la France !

C’est quoi la fin de carrière pour un professionnel de l’artistique ?

Tant qu’on peut peindre, je ne vois pas pourquoi on s’arrêterait !

Vous verriez vous enseigner votre métier ?

Non pas du tout ! même si on me le demande régulièrement.

Quelle est votre définition personnelle de l’artiste ?

C’est quelqu’un qui voit au-delà du réel et qui pose sur la toile ce qu’il a vu.

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Les Astuces d’Isabelle

> Pour retrouver rapidement mes tubes de couleurs, j’ai des cubes à tiroirs (dans les magasins de bricolage), les tubes sont triés par couleur, un tiroir/une couleur. Et pour les identifier rapidement j’ai peint une pastille de la couleur correspondante sur la face avant de chaque couleur. ça évite de chercher !

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> J’utilise une plaque de verre en guise de palette (sur la photo la palette n’est là qu’à titre décoratif, trouvée dans une brocante). C’est économique et très facile à nettoyer, beaucoup plus qu’une palette en bois. Comme la surface est absolument lisse, le couteau à mélanger glisse bien dessus et les mélanges se font facilement.

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Je fabrique mon medium moi-même. Ça revient beaucoup moins cher. Principe de base quand on peint à l’huile : gras sur maigre. Ça veut dire qu’on commence avec un medium plutôt maigre (beaucoup de térébenthine peu d’huile de lin) et qu’on graisse au fur et à mesure des couches en rajoutant de l’huile de lin. Mes dosages de départ : 4/5 térébenthine, 1/5 huile de lin, 2 à 3% siccatif. Dosage de fin : 2/3 térébenthine, 1/3 huile de lin, 2 à 3% siccatif. Si je veux que ça sèche plus vite d’une couche sur l’autre je force un peu sur le siccatif. Je prépare mes médiums à l’avance, dans une bouteille en verre (soupe ou jus de fruits) en n’oubliant pas de coller une étiquette indiquant les dosages. Et je ne verse le siccatif qu’au dernier moment dans le godet. Bien penser à refermer la bouteille après chaque usage.


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Pour le nettoyage des pinceaux, rien de tel que le savon noir ! Après avoir épuré le surplus de peinture avec un nettoyant à pinceaux, type white spirit (attention à ce produit, il est redoutable pour la santé), savonner les poils du pinceau au savon noir, rincer et finir avec du savon de Marseille pur puis rincer. Et bien sûr, laisser sécher tête en bas

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Ne jamais jamais vernir un tableau à l’huile avant un an ou plus. On peut croire le tableau est sec mais l’huile de lin met très longtemps à sécher à cœur. Et ne jamais utiliser de vernis en bombe, extrêmement nocifs pour la santé : problèmes de peau et respiratoires assurés !

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L’adresse de son site : ISAMI’S PAINTINGS

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C’est beau hein ?


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