Cours de Dessin

Dessiner avec Cyrille, aquarelliste et dessinateur.

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INTERVIEW

Qui est Cyrille ?

Pour ce troisième vendredi d’octobre je voudrais vous présenter Kyrilløs ou de son vrai nom Cyrille Hurel.

J’ai découvert ses dessins depuis que Cyrille a rejoint les Ateliers de mon blog et mon groupe privé Facebook où il publie régulièrement en suivant les sujets que je propose gratuitement chaque vendredi (comme tous les autres membres du groupe).

Je vous invite à découvrir Cyrille qui est l’exemple de quelqu’un qui dessine comme passe-temps et qui ne vit pas de son art.

Bonjour, Bonjour Cyrille!
Merci d’avoir accepté cette invitation pour partager ton expérience artistique avec mes lecteurs du blog.

• Pour commencer je voudrais que tu nous racontes depuis quand dessines-tu et pourquoi dessines-tu ?

En fait je n’ai pas commencé avec le dessin tout de suite. Je me suis dans un premier temps mis à l’aquarelle.

Je faisais quelques esquisses au crayon (ne te crispe pas Renata ;-) )… Mais j’avais envie de faire du dessin sans croire que j’en étais capable.

Puis, il y a un an, Isabelle, une amie FB me parle de ton défi 92 jours/ 92 dessins > #Defi92Dessins, ni gomme, ni crayon avec une garantie de progrès; je me lance, me prends au jeu et très vite je réalise des choses dont je me croyais incapable.

En plus je rencontre des gens hyper sympas, très bienveillants et qui ne se prennent pas au sérieux mais avec déjà un sacré niveau (Vera Querelle, Nathalie Dauvilliers, Zoé dessine). C’est très stimulant…

• Comment travailles-tu, quel matériel utilises-tu ?

Aujourd’hui (donc un an plus tard) je me sers du croquis comme travail préparatoire à mes aquarelles. Je m’en sers pour marquer les valeurs. Mais je me suis tellement pris au jeu que cette année, j’ai exposé des encres qui ont rencontré un véritable succès.

Dans un premier temps, une série entomologique qui va se développer, nommée «Insect-Ø-graphie» et une encre inspirée d’une photographie d’un excellent artiste (Antoine Pesch) sur une vue de Laponie.

Je travaille d’abord sur carnet de croquis puis ensuite je passe sur feuille coton sans acide et plutôt très blanche.

Pour les stylos, j’affectionne tout particulièrement les 0.05 et 0.1 qui permettent de faire des choses très précises et très fines. Pour les marques, bien sûr MICRON PEN mais j’aime beaucoup les UNI-PIN, les FABER CASTLE et les STAEDLER.

Cependant, dès que je peux dessiner à la plume, je le fais. Je cherche depuis longtemps un stylo fétiche; je viens de commander un LAMY en plume EF… J’ai hâte de l’essayer.


• Puisque nous sommes entrain de suivre le défi «inktober» ou le travail à l’encre, pourrais-tu nous parler de tes dessins à l’encre? Comment te prends-tu? C’est planifié à l’avance?

En fait, c’est un peu des deux. Il y a un travail réfléchi où je planifie suivant des thématiques précises avec un travail en amont de recherche et d’étude in situ puis l’hiver un travail en atelier.

Puis il y a des choses beaucoup plus spontanées. Par exemple, l’autre jour, je suis allé voir l’exposition d’un ami et avant d’y entrer, je suis passé à côté d’une RENAULT CARAVELLE décapotable.

Je n’avais jamais croqué une voiture mais je n’ai pas pu résister. Comme j’ai toujours un carnet sur moi, j’ai profité d’une petite demi-heure pour m’amuser…

• Ayant un travail à temps complet, comment t’organises-tu pour trouver du temps pour dessiner ? 

Tu lèves une question un peu délicate car c’est bien là le problème. Depuis que tu m’as donné le virus, j’ai envie de tout dessiner et de passer mes journées à le faire.

Comme professionnellement, j’ai un travail très chronophage, je travaille beaucoup le soir jusqu’à très tard dans la nuit et pendant mes congés. Sinon dès que j’ai un petit temps de libre. Mais je pense que comme toute discipline, dessiner quotidiennement est important mais observer et réfléchir à des process pour rendre réalisable un croquis, un dessin l’est tout autant.

Alors je suis souvent à l’affut et je me suis aperçu que mon regard était beaucoup plus analytique qu’avant. Quand je regarde un arbre maintenant, je vais tout de suite percevoir les ombres et les lumières, la profondeur, les détails…


• Parles-nous un peu de tes expositions stp? Depuis quand exposes-tu? Avec quelle fréquence? As-tu un projet artistique pour l’avenir?

J’expose maintenant depuis deux ans. En général, deux expositions par an.

J’ai été extrêmement sollicité cette année mais je préfère exposer peu mais un travail soigné; c’est le minimum vis à vis des personnes qui achètent mon travail.

Quand je réalise une aquarelle ou un dessin que je vais exposer, je me dis toujours « est-ce que tu le mettrais sur un des murs de ta maison » Si la réponse est négative, je le recommence ou je ne l’expose pas.

Des projets artistiques, j’en ai plein la tête. Déjà continuer ma série entomologique, et faire découvrir un des plus beaux plateaux de France sur lequel je vis qui s’appelle l’AUBRAC. De plus, je suis un amoureux de la nature donc bien entendu, il y a toujours un côté militant dans ce que je dessine.

Mon plus grand projet artistique, c’est que lorsque les personnes voient mon travail, ils se disent «wahou, une brindille, un arbre, une fleur… c’est aussi beau que ça!!! Il faudrait que l’on prenne plus de temps à observer notre environnement car ce que l’on qualifie d’ordinaire est extraordinaire».


• J’ai vu aussi que tu vendais des cartes, peut-tu nous en parler un peu et où les trouver? 

Bien entendu. Lorsque j’ai commencé à exposer, on m’a très vite demandé de faire de la carterie.

J’ai commencé par réaliser une série de 6 visuels qui se sont enrichis de 5 autres cette année. Puis j’ai lancé une série de 9 impressions grand format (30×40) en série limitée et numérotée. Tout est imprimé sur un papier 100% coton 300g.

Il y a plusieurs distributeurs en Aveyron dont la prestigieuse Maison Bras (LAGUIOLE), une des meilleures tables du monde qui a ouvert ses portes à mon univers artistique. Sinon, ma petite entreprise «Kyrilløs» peut faire parvenir aux personnes sensibles à mon travail tous les visuels cités ci-dessus en moins de 48h en France et à l’étranger.

Il suffit juste de m’envoyer un mail à loniu@orange.fr ou de se rendre sur ma page FB «kyrilløs Artisan Illustrateur Aquarelliste» et m’envoyer un message sur Messenger.

J’ai également un compte Instagram «kyrillosaquarelle» sur lequel on peut me laisser des messages. Pour résumer, il y a toujours un moyen de me contacter (sourire)…

• Dessines-tu aussi en public? Si oui quoi? Comment te prends tu?

Souvent, les endroits où je dessine ne sont pas très fréquentés. Donc c’est souvent seul que je dessine.

Mais cet été j’ai croqué quelques sujets dans des musées ou dans des villes; c’est une très bonne expérience et les gens sont super sympas.

Les enfants viennent souvent me voir et me disent, c’est joli ce que tu fais. J’adore le regard des enfants car il est sans filtre et très spontané. Si ça ne ressemble pas, ils te le disent direct (rires).


• Ton style a-t-il changé à travers le temps et si oui, comment?

Mon style, je ne sais pas. Les retours que j’ai restent assez constants. Les adjectifs qui reviennent sont «poétique», «japonisant», «fin»… Moi je pense bien entendu que mon style change… 

Mais je garde une ligne directrice avec des couleurs que j’affectionne particulièrement. Pour le croquis par contre, je pense sincèrement que mes premiers coups de stylo et ceux d’aujourd’hui sont radicalement différents; j’ai acquis beaucoup plus de dextérité et de précision car j’ai aussi appris à prendre le temps d’observer et de m’imprégner de mon sujet.

• Qu-est ce que tu trouves le plus difficile à dessiner?
Comment tu te débrouilles pour le réussir?

Clairement les perspectives. Mais c’est aussi parce que on ne peut pas tout apprendre d’un coup et que cela fait un an que je dessine.
Pour palier à mon manque de technique, je compense avec un pic à brochette. On ne rigole pas (sourire) C’est une véritable canne pour tordre ce que tu crois voir.

Ton esprit te joue souvent des tours entre ta conception mentale du sujet que tu regardes et le sujet en réalité.

Tu t’en sers soit comme étalon, soit pour voir dans quel sens partent tes lignes. Puis après je pars d’un point fort du sujet et je progresse par repères successifs. Je ne sais pas si je suis bien clair…













• Est-ce que tu as déjà pensé que peut être tu arrêtes ton travail pour essayer de vivre que du dessin? 

Je ne fais pas qu’y penser; j’en rêve…

Mais je sais que j’ai un long chemin encore à parcourir qui passe par beaucoup de travail. Je ne me précipite pas. Il est normal que la légitimité s’acquiert avec le temps.

Il me faut créer et montrer que je suis capable. Je côtoie les réseaux depuis un peu plus d’un an maintenant et je vois des choses extraordinaires, des dessinateurs hors pair. Le défi Inktober nous le montre tous les jours.

J’affectionne tout particulièrement le travail à l’encre de Victor Peru et de Veronique Frampas qui sont pour moi des exemples… et bien sûr le tien Renata (rires).

Pour résumer, je pense que pour en vivre, il ne faut pas être le meilleur dessinateur mais avoir une identité artistique. Et cette identité vient avec le temps, nos rencontres, notre vécu, notre histoire et aussi beaucoup de réalisations et de questionnements sur son travail… 



• Penses-tu que tout le monde peut dessiner? Quel serait ton/tes conseil/s pour commencer ou pour progresser?

J’en suis même certain. Tout le monde peut dessiner.

À partir du moment où tu peux observer, tu peux dessiner. Si tu en as envie, tu peux le faire… Après il faut s’en donner les moyens, c’est à dire, dessiner tous les jours même 10 minutes, privilégier le motif, le travail in situ plus que la photo (même si elle n’est pas à proscrire mais je trouve qu’elle écrase trop la réalité, au moins dans une première approche d’un sujet) et puis surtout ouvrir les yeux.

Dessiner ce qui nous touche et ne pas céder à la facilité; au contraire se frotter à des sujets compliqués et y revenir jusqu’à y arriver.

Et surtout PRENDRE DU PLAISIR… 


• Aurais-tu des astuces pour mes lecteurs?

La première chose à faire, c’est dater ses dessins pour voir les progrès que tu fais car tu sous estimes souvent tes progrès et le chemin que tu parcours.

Ensuite, tu es souvent le pire ennemi de ton travail. Je m’explique. Je suis très perfectionniste et c’est important mais de fait je suis souvent déçu de ce que je fais avant d’avoir des retours de mon travail. Donc ne pas hésiter à soumettre ton travail à la critique.

Choisissez bien vos groupes car il y a quelque fois des personnes qui ont oublié qu’elles ont commencé. Je pense bien entendu au groupe de Renata mais également «les carnettistes-Travel Diary» où les membres sont vraiment très gentils.

Et regarder le travail des autres sans hésiter à poser des questions… C’est également un très bon moyen d’apprendre.

• Peux-tu nous dire où trouver tes œuvres?

Sur Instagram «kyrillosaquarelle» et n’hésitez pas à me contacter par mail à loniu@orange.fr

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MERCI Cyrill !

Et vous, chers lecteurs, avez-vous aussi des questions à poser ?

Important :
N’hésitez pas à pendre quelques minutes pour mettre des commentaires sous les interviews, car les artistes qui ont répondu à mes questions ont pris beaucoup de temps pour répondre afin de vous apporter un maximum d’inspiration.

MERCI d’avance.


VIDEO – Cyrille en action

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